Janvier
2018
Sylvie Guiguemdé est l’image même de la femme africaine : optimiste, battante et obstinée. Pluridisciplinaire, elle se passionne pour la gestion de projets, la communication événementielle et la conciergerie internationale. En fondant son agence Fleur d’Orchidée, elle a su mettre à profit son expérience professionnelle internationale (PNUD au Burkina Faso, Reebok et IBM aux É.-U., ville de Montréal, etc.). Qu’il s’agisse d’organiser des événements sociaux ou d’entreprise à l’échelle internationale ou des événements culturels faisant rayonner l’Afrique (Journées culturelles et économiques burkinabé du Canada, célébrations du cinquantenaire des indépendances des États africains, activités de promotion du tourisme burkinabé en Amérique du Nord, salons de l’emploi dans le cadre du retour des talents africains vers leurs pays d’origine), Sylvie ne ménage aucun effort pour promouvoir le savoir-faire et la rigueur des professionnels africains vivant au Canada. Son engagement ferme dans la lutte à certaines injustices l’a amenée à lancer plusieurs ini-tiatives telles que la lutte contre l’itinérance des femmes victimes de violence conjugale ou encore sa participation à des groupes de réflexion sur les mesures appropriées pour protéger et renforcer le bien-être des albinos victimes de préjugés et de contraintes socioculturelles.
Décembre
2018
Adrienne Piggott a eu la chance de naître dans une famille incroyable et dès son plus jeune âge, elle com-pris qu’elle ne pouvait gaspiller ce privilège. Certains se demanderont comment une femme de couleur née de parents immigrants peut se sentir privilégiée. C’est qu’elle est venue au monde avec des talents que plusieurs ne possèdent pas. Les plus importants d’entre eux sont sa grande conscience de soi et le courage de ses prises de position. Au fil des ans, Adrienne s’est servie de sa force et sa détermination pour créer des espaces permettant aux autres personnes de couleur de faire entendre leurs propres voix. Au cours des dernières années, elle a prêté ses talents au Fonds de bourses d’études académique pour les Noirs. Piggott a également été maîtresse de cérémonie pour leur plus importante activité de financement – le tournoi de golf annuel Jackie Robinson – et leur sert de traductrice et occasionnellement de conseillère créative. À l’Université McGill, Adrienne se sert de la renommée associée au nom Piggott pour créer des lieux destinés aux étudiants Noirs, autochtones, et de couleur (BIPOC) de McGill et elle met de l’avant des politiques pour permettre aux futurs étudiants de trouver un établissement accueillant favorisant la diversité et l’inclusion et où tous peuvent éprouver un sentiment d’appartenance. Finalement, au sein de la compagnie théâtrale Teesri Duniya, Adrienne apporte son soutien à un groupe talentueux d’auteurs, d’acteurs et autres artistes pour mettre en scène des récits ayant pour protagonistes des Noirs, des autochtones et des gens de couleur. En tant que présidente du conseil d’administration de l’organisme, Adrienne travaille avec une équipe de gens dévoués de divers horizons pour garder le théâtre social bien vivant à Montréal. Teesri Duniya change le monde, une production à la fois.
Novembre
2018
Malik Shaheed a grandi dans le quartier de la Petite-Bourgogne, un lieu important de l’histoire Noire canadienne, mais un quartier dur à l’époque de sa jeunesse. Grâce à un milieu familial sain et à sa propre détermination à ne pas succomber à la rue, Malik se lance en affaires pour la première fois à l’âge de 13 ans en ouvrant un salon de barbier dans son propre sous-sol. Il se fait connaître par la suite sous le surnom de « Master Fader », le maître du dégradé. Cette expéri-ence nourrira son ambition et son éthique de travail. L’argent n’est pourtant pas au centre de tout : Malik souhaite redonner à sa communauté et rejoint la famille du YMCA, où il devient animateur pour les jeunes et coordinateur. Ses efforts lui valent la médaille de la paix du YMCA et un Méritas de la fondation Montréal à cœur. Celui qui prendra l’alias de « Versatile » deviendra un des premiers animateurs Noirs de la chaîne MusiquePlus. Son principal objectif était de combler le fossé entre les communautés hip-hop anglophones et francophones du Québec. Malik, un anglophone, accomplira d’ailleurs un grand exploit en remportant un prix CUMA (les prix canadiens pour la musique urbaine) pour la meilleure chanson francophone de l’année sur son album Franglais ainsi qu’un prix SOBA. En 2008, Malik a fondé la Youth Stars Foundation, un organisme à but non lucratif qui encourage les jeunes à adopter de saines habitudes de vie. Une des plus belles initiatives de la fondation jusqu’à présent a été le dîner de charité gratuit Eat to the Beat, qui permet de nourrir chaque année plus de 300 jeunes de Montréal au réputé restaurant Buonanotte.
Octobre
2018
Né en Haïti, Ali Nestor rejoint, vers l’âge de six ans en compagnie de son frère et de sa sœur, ses parents qui ont immigré à Montréal. Alors qu’il souffre de l’absence de communication dans sa famille et d’un vif sentiment d’exclusion, il décroche de son école du quartier Saint-Michel vers l’âge de quatorze ans. Pris dans l’engrenage des petites violences quotidiennes, des délits et des affrontements entre gangs de rue, Charles Ali Nestor fréquente à deux reprises les centres jeu-nesse. Malgré la sévérité apparente de ses sentences, une prise de conscience s’amorce chez le jeune homme. À dix-huit ans, c’est le déclic. Il apprend à se connaître et à se faire confiance à travers les sports de combat, qui deviennent une authentique passion. Il décide donc de poursuivre ses études. Et surtout de faire tout ce qui est nécessaire pour réaliser son rêve : ouvrir une école de sports de combat et enseigner aux jeunes. En 1997, dans le but de faire partager à d’autres sa passion des arts martiaux, il fonde l’Académie Ness Martial, spécial-isée dans l’enseignement des arts martiaux. En 2010, Nestor crée le programme scolaire L’école de la Relève, une immersion sport-études pour jeunes en difficultés, le premier programme du genre au Québec. En 2012, il est nommé membre de la table ronde transculturelle sur la sécurité publique au Canada par le Ministère de la Sécurité publique. Ce leader positif et pacifique possède une expérience qui lui confère une perspective pertinen-te sur la résolution de nombreux enjeux et l’évaluation de certaines lois relatives à la sécurité nationale et aux communautés culturelles. En 2016, il accepte de devenir le porte-parole de la Maison de répit La Ressource.
Septembre
2018
Né de parents appartenant à la deuxième généra-tion d’immigrants haïtiens qui ont quitté la terre natale pour s’installer dans la métropole, Jocelyn Bruno est le petit-fils de l’ancien chef d’orchestre du Palais national d’Haïti, Augustin Bruno. Membre du légendaire groupe hip-hop Muzion, Dramatik est le modèle parfait du jeune artiste résilient qui a trouvé sa voie dans la musique pour s’en sortir. Malgré une jeunesse douloureuse, ternie par la pauvreté, l’instabilité et la violence, Jocelyn Bruno a réussi à donner un sens à sa vie. La musique et le rap lui ont permis de surmonter le bégaiement qui l’affligeait depuis l’enfance. La boîte noire, c’est ce qui reste après un crash! C’est à la fois la mémoire d’un passé trouble et la clé de l’autoguérison. Modèle pour les jeunes, il prêche par l’exemple. Comme il dit si bien : « Ne laisse pas les choses que tu ne peux pas faire t’empêcher de faire ce que tu veux faire. ». Son engagement social envers la cause des Noirs, des populations autochtones, des femmes, des jeunes et des immigrants sans papiers témoigne de son réel désir de contribuer à l’efferves-cence de notre communauté. Militant, il est couram-ment invité à s’exprimer sur la place publique et dans les médias afin de sensibiliser les gens aux enjeux de notre société.
Août
2018
Louisa, dit « Kafrine Louisa », née à l’île de La Réunion (océan Indien), est une femme de lettres, poète et une Montréalaise de cœur. Sadia Groguhé, ex-députée du NPD, avait été la première à reconnaître et à saluer son engagement social. Elle est cofondatrice de l’Association des Réunionnais du Québec et de l’Association Yes We Can Canada. Militante culturelle, Louisa a été approchée par le comité Kepkaa, comme treizième porte-parole du Mois du Créole. Elle a égale-ment été marraine de la première édition de l’événement Honneur aux mères centrafricaines organisé par la Communauté centrafricaine Söngö-Canada. Elle reste impliquée dans divers organismes socioculturels, dont le Cercle littéraire africain de Montréal et le Comité Aimé Césaire Québec. Passionnée d’écriture et de poésie, elle aime encourager les plumes au féminin pluriel. Elle a rédigé plusieurs recueils de poésie, dont Efftes Mer ou les Empreintes de l'âme.
Juillet
2018
Homme de médias et universitaire, Félix Zogning est professeur agrégé de finance et comptabilité à l’Univer-sité du Québec en Outaouais. Spécialiste des marchés financiers, de l’entrepreneuriat et de la gouvernance, ses travaux portent entre autres sur la performance des entreprises cotées, les opérations de fusions-acquisi-tions, les mécanismes de gouvernance des organisations privées et publiques et leur impact sur la performance de ces dernières ainsi que sur l’accompagnement à l’internationalisation des PME. Félix Zogning est prés-ident du conseil d’administration de Vues d’Afrique (le plus important festival de cinéma africain hors d’Afrique), membre de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec et de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Enfin, il est auteur et coauteur d’ouvrages tels que Performance des entreprises cotées et perspec-tives de croissance économique (2010), Comptabilité financière avancée (2013), Investissement, financement et normalisation comptable dans l’espace OHADA (2014), Le financement des PME et la performance du secteur public (2015), Fondements des états financiers (2017) et L’économie informelle, l’entrepreneuriat et l’emploi (2017). En 2016, Félix Zogning a été lauréat du Prix RBC des 25 grands immigrants au Canada. Une distinction pancana-dienne qui, selon le magazine Canadian Immigrant, « salue le parcours des personnalités issues de l’immi-gration dont la contribution exceptionnelle a fait une différence positive au Canada ». En 2017, il obtient le Prix Robert P. Morin de la relève de l’Ordre des administra-teurs agréés du Québec. Il fait partie du Groupe des 30 ambassadeurs de la gouvernance sélectionnés par Concertation Montréal.
Juin
2018
Gabriella « Kinté » Garbeau est une auteure, militante antiraciste, afroféministe et fondatrice de la librairie Racines. Elle met sur pied Racines, une librairie spécialisée, avec la profonde conviction que la représen-tation des personnes racisé.e.s par la littérature et l’art sous toutes ses formes est plus que nécessaire afin de mettre de l’avant la vie et les luttes de celles-ci. Les tablettes de cette librairie enracinée à Montréal-Nord sont garnies de romans, d’oeuvres d’art et d’artisanat créés par des personnes racisé.e.s. Après ses études en travail social, elle a œuvré plusieurs années auprès des jeunes de Montréal-Nord et des femmes en difficultés du centre-ville.
Mai
2018
Dre Myrna Lashley est diplômée de l’Université McGill et la première doyenne adjointe Noire du Collège John Abbott. Professeure au département de psychiatrie de McGill et chercheuse à l’Institut Lady Davis de Montréal, elle est reconnue comme une sommité en psychologie culturelle, à l’échelle nationale et internationale, et agit à titre de consultante dans diverses institutions liées à la justice et à la sécurité. Elle a été enseignante et consultante auprès des communautés des Premières Nations, formatrice interculturelle pour le Comité des griefs étudiants du secrétariat de l’Université McGill; directrice de la Fondation canadienne des relations raciales; membre du Comité consultatif sur les relations interculturelles et interraciales de la Communauté urbaine de Montréal; présidente de la Table ronde transculturelle sur la sécurité (2008-2017); vice-présidente du comité de l’École nationale de police du Québec (2004 à 2017); membre du Comité expert en matière de profilage racial du Service de police de la Ville de Montréal; membre du Comité-conseil sur l’organisation d’une consultation sur le racisme et la discrimination systémique. Elle est également auteur de deux manuels de formation sur les enjeux interculturels en milieu de travail. Elle a été récompensée de nombreux prix dont le prix Femme de mérite de l’Association culturelle Playmas de Montréal en 2015, la médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II en 2012, un prix des Amis du Centre Simon Wiesenthal pour les Études sur l’Holocauste en 2006, le prix Martin Luther King Legacy en 2004 ainsi que le prix du mérite de la Kahnawake Survival School en 1995. Actuellement, ses recherches portent sur l’intersectionnalité de la culture, du terrorisme et de la sécurité nationale.Elle est par ailleurs consule honoraire de la Barbade à Montréal.
Avril
2018
Duke Eatmon est un annonceur de radio et de télévision, un journaliste, un auteur, un musicien et un professeur de musique Noire. Il est né dans une famille de musiciens jazz, blues, gospel et pop. À l’âge de seize ans, il avait déjà appris par lui-même à jouer d’une dizaine d’instruments. C’est principalement son père qui lui a enseigné l’histoire de la musique, à la façon de l’ancienne tradition orale africaine des griots. Duke est devenu annonceur radio en 1991 sur les ondes de nombreuses stations anglophones montréalaises dont CJAD, CKUT, CKDG, CINQ et K103 où il a également occupé le poste de directeur de la programmation. Il est actuellement annonceur et recherchiste musical à CBC Radio One à Montréal sur l’émission Homerun et au milieu des années 2000, il a coanimé l’émission de télévision Soul Call avec Peter Anthony Holder. Depuis 20 ans, il s’occupe de la couverture musicale pour le Montreal Community Contact, un journal s’adressant à la communauté Noire et il est également l’auteur de Chuck D Presents This Day in Rap and Hip-Hop History, un suc-cès de librairie lancé en octobre dernier. De plus, Duke a enseigné l’histoire de la musique à l’Université McGill et au Collège John Abbott et offre actuellement un cours d’histoire de la musique afro-américaine à l’Université Concordia dans le cadre de la JAM Vocal Performance School. Duke Eatmon est le tout premier lauréat du prix Gala Dynastie de la personnalité radio anglophone.
Mars
2018
Thierry Lindor a commencé sa carrière comme conseiller et consultant pour divers propriétaires, investisseurs et entreprises en représentant leurs intérêts immobiliers et financiers. Au fil des ans, ce jeune entrepreneur est devenu un des courtiers les plus doués de Montréal. Après avoir commencé sa carrière avec Century 21, il fonde le Groupe Lindor et remporte plusieurs prix – de recrue de l’année au Palmarès des 25 meilleurs courtiers du Québec – avec cette organisa-tion. Fidèle à lui-même, sa créativité l’a mené à fonder Influence Orbis, un mouvement qui cherche à offrir un nouveau sens à la notion d’innovation entrepreneur-iale. L’objectif d’Influence Orbis est de rassembler des influenceurs internationaux, des entrepreneurs et des « intrapreneurs » sous un seul toit pour leur permettre d’inspirer, d’informer et d’influencer les futures généra-tions de propriétaires d’entreprises. Grâce à sa ténacité, Thierry a également aidé Montréal à se faire connaître et plus important encore, il a su capter l’attention de Gary Vee, Grant Cardone, CTG ainsi que de Casey Neistat, et même réussi à les convaincre de se joindre au mouve-ment. Influence Orbis exporte ses expériences en en-trepreneuriat au Canada, mais aussi à travers le monde. L’aîné de dix enfants, Thierry a toujours voulu montrer l’exemple et redonner une fois son objectif atteint. Par conséquent, lui et son ami d’enfance, le joueur de la NBA Samuel Dalembert, ont lancé une initiative pour venir en aide aux enfants défavorisés pour les éloigner du crime, de la violence et de la drogue. Chaque année, ces deux rêveurs font entrevoir à 30 enfants une autre réalité en les emmenant dans des vacances de rêve toutes dépenses payées pour voir leurs idoles de la NBA dans les villes comme New York et Toronto.
Février
2018
Émilie Nicolas est boursière Vanier et doctorante en anthropologie linguistique à l’Université de Toronto. Elle est cofondatrice de Québec inclusif, un mouve-ment qui unit activement les citoyens contre le racisme et l’exclusion sociale. Sa thèse porte sur le rôle d’un langage commun dans les rapports entre le Québec et Haïti. Elle a collaboré avec divers organismes au Canada et à l’étranger. Elle siège aux conseils de la Fondation canadienne des relations raciales, une société de la cou-ronne, de l’Institut Broadbent, un important laboratoire d’idées progressiste et de la Fédération des femmes du Québec, la plus importante organisation féministe au Canada. Reconnue comme bâtisseuse de ponts, Émilie a collaboré à la mise sur pied d’une coalition en faveur de l’égalité et contre le racisme systémique au Québec. Ses travaux ont été publiés dans plusieurs revues, magazines et journaux, et elle est souvent invitée à titre de commentatrice par les médias, d’analyste et de conférencière sur les droits de la personne. Émilie a reçu un prix Harry Jerome pour son leadership, le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » et a terminé le Fellowship d’Action Canada sur les politiques publiques. Elle est actuellement Fellow à la Fondation Jeanne Sauvé, où elle se penche sur les enjeux d’exclusion sociale avec un groupe d'activistes de différents pays.