C’est un honneur pour moi d’avoir été choisie comme porte-parole anglophone pour le Mois de l’histoire des Noirs 2018.
Laisser un héritage et un modèle pour les jeunes Noirs, c’est démontrer qu’une place importante peut être occupée par les Noirs dans la société multiculturelle qu’est le Québec. En tant que Québécoise Noire, je suis fière de l’histoire des Noirs au Québec et de leurs réalisations, qui sont tout aussi importantes que la contribution des autres groupes non autochtones. À cet effet, il est essentiel de savoir que même si plusieurs Noirs sont nés au Québec et qu’on peut retracer leurs origines jusqu’au 17e siècle, peu de reconnaissance leur est accordée et leur histoire n’est pas enseignée dans les écoles. Nous, membres de la communauté Noire, devons prendre conscience de notre place dans la société et démontrer que par nos voix ainsi que par nos actions que l’histoire des Noirs fait partie intégrante de celle du Québec. Nous devons saisir chaque occasion de participer à tous les aspects de la vie provinciale. Nous devons tous investir et valoriser la fierté civique et la confiance en soi de nos jeunes et les aider à prendre leur juste place dans toutes les couches de la société.
Mon histoire représente le parcours type d’une immigrante Noire au Québec, mais également ce qu’on définit par la notion de « réussite ». Bien que l’on puisse débattre de la définition de cette notion, les histoires d’immigrants comme la mienne ne sont pas uniques. Toutefois, la plupart d’entre elles, passent sous silence et devraient être célébrées pour faire profiter de tous ces exemples à notre jeunesse. Le calendrier sert à nous rappeler ainsi qu’à l’ensemble de la société qui nous sommes, mais surtout, à expliquer à la jeunesse qui elle est et qu’il y a tant de choses dont nous pouvons être fiers et vers lesquels nous devons tendre.